Chers membres et personnes intéressées,
Nous espérons que vous profitez de cet été et de ses multiples occasions de découvertes. Cette nouvelle édition de notre newsletter met en lumière des projets et initiatives qui illustrent la richesse et l’actualité de la diversité cultivée, en Suisse comme à l’international.
Vous y trouverez des nouvelles du côté de la CPC, avec l’imminente excursion à la ZHAW — dont le délai d’inscription a été prolongé jusqu’au 20 septembre —, ainsi que des informations sur le contenu de notre congrès RPGAA : “CWR – Crop Wild Relatives : c’est quoi ? À quoi ça sert ?”
Nos membres partagent également leurs activités : retour sur la journée portes ouvertes chez Zollinger Bio, mise en réseau autour du chou rouge organisé par ProSpecieRara, parution d’un ouvrage de référence réalisé par l’Association pour les cultures de montagne, exposition anniversaire de FRUCTUS à venir, ou encore célébration des 40 ans du Jardin de variétés d’Erschmatt.
Sur le plan national, nous vous proposons un aperçu de projets de recherche et de conservation liés aux cultures alpines, aux semences et à la biodiversité dans les grandes cultures. Enfin, nous élargissons la perspective avec plusieurs initiatives européennes : vidéos du Réseau Semences Paysannes autour des blés anciens, portrait du réseau Let’s Liberate Diversity! et le projet RE-CEREAL qui illustre une collaboration transalpine réussie.
Bonne lecture !
Le bureau de la CPC
Contenu
Du côté de la CPC
Du côté des membres de la CPC
National
International
Il reste encore quelques places pour la journée d’échanges scientifiques et pratiques organisée par la CPC en collaboration avec la ZHAW, le 1er octobre 2025 à Wädenswil.
Nouvelle date limite d’inscription : 20 septembre 2025
Lors de cette excursion, vous aurez l’occasion de découvrir les travaux de la ZHAW sur la conservation des ressources phytogénétiques dans les domaines de la pomme, des petits fruits, des légumes et de la vigne.
Le programme détaillé ainsi que le formulaire d’inscription sont disponibles ici.
Nous avons le plaisir de vous annoncer notre prochain congrès consacré aux ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (RPGAA). Celui-ci se tiendra le 13 novembre 2025 au centre de formation Wald à Lyss (BE).
Le thème de cette édition sera :
« CWR – Crop Wild Relatives : c’est quoi ? À quoi ça sert ? »
Les plantes apparentées aux plantes cultivées (CWR) sont à l’origine de notre alimentation et jouent un rôle essentiel pour l’avenir de celle-ci ainsi que de l’agriculture. Elles constituent une ressource précieuse pour la sélection variétale, la conservation de la biodiversité – qu’elle soit sauvage ou cultivée – et l’adaptation aux changements environnementaux.
Ce congrès sera l’occasion d’en apprendre davantage sur leur importance, leur conservation et leur utilisation, grâce aux interventions d’experts du domaine.
La journée proposera :
- des exposés sur des projets concrets de conservation et d’utilisation des CWR
- une table ronde réunissant différents spécialistes
- un World Café favorisant la participation du public à des discussions thématiques avec des experts
- des expositions et un apéro-dégustation
L’accueil se fera autour d’un café-croissant. L’événement sera bilingue (français et allemand), avec traduction simultanée et vous offrira des moments de découverte des expositions durant les pauses.
Réservez d’ores et déjà la date : 13 novembre 2025
Une invitation avec le programme détaillé sera disponible sur notre site internet d’ici fin septembre.
Le lundi 6 octobre 2025, de 13h30 à 17h30, ProSpecieRara organise au restaurant Rechberg à Zurich un atelier de réseautage destiné aux professionnel·le·s de l’agriculture et de la gastronomie.
Cet événement sera l’occasion de découvrir et de déguster des spécialités issues de variétés rares, avec un focus particulier sur différentes variétés de chou rouge.
L’objectif est de transmettre la passion pour les variétés rares ! Ce rendez-vous se veut surtout un carrefour de discussion et d’échange : partager des expériences de culture et d’utilisation, mettre en réseau les acteurs du système alimentaire et réfléchir ensemble aux défis et solutions pour favoriser davantage de diversité – du champ à l’assiette.
Un rendez-vous à ne pas manquer pour les personnes intéressées du métier : inscrivez-vous sur www.prospecierara.ch.
Zollinger Bio : une journée portes ouvertes sous le signe de la conservation de la diversité cultivée
Le 12 juillet 2025, au pied des montagnes valaisannes, l’entreprise familiale Zollinger Bio a ouvert ses portes pour une journée riche en découvertes. Dans le cadre verdoyant des plaines des Evouettes, entre stands artisanaux, visites guidées et ambiance conviviale, les visiteurs ont pu plonger dans l’univers passionnant des semences biologiques – un univers où la conservation et la sélection des plantes cultivées occupent une place centrale.
Des visites guidées au cœur des cultures vivantes
Rythmées toutes les 30 minutes par le son d’une cloche, les visites bilingues ont emmené les visiteurs à travers les différentes cultures du domaine. D’abord parmi les fleurs — dont le chrysanthème sulfureux, les coquelicots ou le lin, mais aussi de nombreuses autres espèces ornementales — puis du côté des légumes, là où se concentre l’activité de sélection variétale et de préservation génétique. C’est ici que l’on comprend tout le sérieux et la complexité d’un travail qui va bien au-delà de la production de graines.
Conserver la diversité génétique : un engagement concret
Bio depuis plus de 30 ans, Zollinger Bio est l’un des acteurs engagés dans la multiplication de semences dans le cadre du Plan d’action national pour la préservation des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (PAN-RPGAA). Ce programme vise à préserver la diversité génétique des plantes cultivées afin d’assurer la sécurité alimentaire future, en offrant une base pour la sélection de variétés résilientes face aux maladies ou au changement climatique. Zollinger agit ici en tant que producteur mandaté par la Banque nationale de semences. Concrètement, des graines issues de la banque de gènes sont confiées à Zollinger Bio pour être multipliées et une partie sera retournée à Changins pour y être conservée.
Certaines espèces, comme l’ail, la ciboulette ou l’asperge, ne produisent pas de semences viables sur le long terme. Pour les conserver, on utilise donc la multiplication végétative (par exemple en replantant des caïeux, des éclats de touffe ou des griffes), ce qui permet de maintenir leurs caractéristiques génétiques.
D’autres plantes, comme le fenouil, se reproduisent par voie sexuée, c’est-à-dire par la production de semences issues de la fécondation (dans ce cas souvent par pollinisation croisée entre individus). Chaque grain de pollen apporte alors une combinaison génétique unique. Pour conserver toute la variabilité génétique de la variété, il est nécessaire de cultiver au moins 200 individus en même temps. Si l’on se limitait à quelques plantes seulement, une partie importante de cette diversité serait perdue – or certains gènes pourraient s’avérer précieux dans l’avenir, par exemple pour résister à de nouvelles maladies ou au changement climatique. Selon Guillaume, horticulteur chez Zollinger Bio, une diversité bien conservée permet, en cas de crise, de retrouver des gènes d’intérêt. Ce fut notamment le cas pour une variété d’orge, autrefois sauvée grâce à la richesse génétique stockée dans des collections de conservation.
Sélection participative et recommandations pour l’avenir
Zollinger Bio participe également à des essais variétaux, comme celui portant actuellement sur 25 types de courgettes, souvent originaires d’Italie. L’objectif est de caractériser ces variétés (forme et couleur des feuilles, fleurs, fruits, etc.) pour déterminer lesquelles présentent un intérêt agronomique ou patrimonial. Les résultats de ces essais permettront de formuler des recommandations à l’OFAG sur les variétés à conserver prioritairement.
Un savoir-faire artisanal, appuyé par la technique
Le processus de production repose également sur des outils spécialisés : moissonneuse mobile, machines de tri par densité, soufflerie à deux niveaux ou encore compteuse de graines pour les espèces précieuses comme la tomate. Zollinger Bio utilise aussi un tracteur électrique autonome, capable de poser des bâches biodégradables faites d’amidon – une innovation qui combine efficacité et durabilité.
Plus d’informations : www.zollinger.bio
Depuis le 1er septembre, un ouvrage de référence vient enrichir la littérature sur la diversité cultivée. Avec son dernier livre « Kulturpflanzen der Schweiz. Sortenvielfalt und historisches Erbe », le biologiste Peer Schilperoord, fondateur de l’association pour les plantes cultivées alpines, propose une vaste histoire des plantes cultivées en Suisse, richement illustrée. Le livre dépasse la synthèse de la série sur les plantes cultivées en Suisse. Il expose d’abord les facteurs ayant façonné les plantes cultivées, puis retrace l’histoire de certaines espèces particulières dans le contexte suisse.
« Un ouvrage de référence sur les plantes cultivées de Suisse. Une histoire complète et une documentation de la perte de diversité variétale. » (Peer Schilperoord)
Ce livre, qui documente à la fois la richesse et l’érosion de notre patrimoine agricole, sera présenté plus en détail lors du congrès de la CPC du 13 novembre.
Plus d'informations : www.berggetreide.ch
À l’occasion de son 40e anniversaire, FRUCTUS organise une exposition dans l’ancienne halle du marché de Bâle le week-end des 18 et 19 octobre 2025, présentant environ 700 anciennes variétés de fruits. Sous le slogan « Savourer la diversité des fruits ! », diverses dégustations, ateliers, animations et stands d’information seront proposés.
Dans le cadre d’EUROPOM, FRUCTUS invite ce week-end-là ses organisations partenaires européennes, qui présenteront également des variétés de fruits et des spécialités fruitières de leurs pays respectifs. L’EUROPOM sera également accompagnée d’un programme-cadre comprenant des conférences spécialisées.
La CPC s’y joindra avec quelques membres actifs dans le domaine des fruits, ainsi que l’OFAG avec l’objectif de faire connaître leur travail et de sensibiliser à la diversité variétale et à la nécessité de sa conservation.
Sous le slogan « StreetFruit – anciennes variétés, nouvelles voies », le FoodCultureLab de la Haute école de design et d’art de Bâle présentera par exemple comment transformer d’anciennes variétés de fruits en street food moderne et raffinée. Découvrez également, grâce au module de l’association « ErlebnisMüllerThurgau », l’œuvre du chercheur, enseignant et pionnier suisse de la culture des fruits de table et de cidre Hermann Müller-Thurgau, qui aurait fêté ses 175 ans cette année. L’exposition est ouverte jusqu’à 22h le samedi.
Plus d'informations : www.fructus.ch/fr/expo-fruits-basel
Une journée placée sous le signe de la diversité variétale, des échanges et de l’avenir
Près de 40 ans après la création du Jardin, des spécialistes et des organisations partenaires se sont réunis le 26 juin 2025 à Erschmatt pour faire le point sur les réalisations, partager des perspectives et discuter des nouvelles approches pour la conservation des variétés.
Après une visite guidée du Jardin variétal, l’apéritif et le déjeuner ont offert l’occasion de faire connaissance et d’échanger.
L’après-midi a été marqué par la cérémonie officielle avec des interventions de personnes ayant accompagné le Jardin depuis ses débuts. Les thèmes abordés ont notamment porté sur la mise en place du jardin, son ancrage à Erschmatt ainsi que l’importance de la collection valaisanne de variétés comme patrimoine culturel.
La table ronde qui a suivi a permis d’examiner la conservation des variétés sous différents angles :
- Qu’est-ce que la conservation des variétés exactement ?
- Quelle est son importance aujourd’hui et comment se pratique-t-elle concrètement ?
- Quels sont les défis liés à cette activité – logistiques, techniques, institutionnels ?
- Et quel rôle joue la diversité variétale pour l’agriculture de demain ?
Des membres du comité de l’Erlebniswelt Roggen Erschmatt, des représentant·e·s de la commune de Loèche, du canton du Valais, de la CPC, ainsi que d’autres organisations actives dans la sélection végétale, la protection de la nature et l’agriculture ont partagé leurs expériences et points de vue. Ce qui a particulièrement compté : l’ouverture des échanges et la volonté commune de se tourner vers l’avenir. Une question centrale a émergé : comment faire de la conservation des variétés une responsabilité collective et sociétale ?
La journée s’est clôturée par la dégustation d’un produit original issu d’un projet de conservation mené par une organisation partenaire du Tyrol du Sud : un nectar de poires « Palar », développé par la coopérative citoyenne d’Obervinschgau – une savoureuse illustration de ce que peut représenter la diversité variétale vécue au quotidien.
Plus d’informations : www.sortengarten.ch
À l’occasion de la Journée internationale de la bière, Agroscope a présenté 'Alpetta', une nouvelle variété d’orge brassicole spécialement adaptée aux régions de montagne. Issue d’un programme de sélection lancé en 2012 par plusieurs partenaires grisons (Office de l’agriculture et de la géoinformation, Plantahof, Gran Alpin, Bio Grischun, Coopérative des agriculteurs grisons), Alpetta combine les qualités de variétés modernes et locales.
Sur le plan agronomique, elle se distingue par une maturité précoce et une bonne adaptation aux saisons courtes et fraîches de l’altitude, tout en présentant une résistance accrue à la rouille noire. Ces caractéristiques permettent sa culture dans des environnements alpins exigeants où les variétés classiques échouent souvent.
Née du croisement entre la variété moderne Quench et les variétés traditionnelles Ardez et Tschierv, conservées dans les Grisons, Alpetta illustre comment la diversité variétale régionale peut enrichir la sélection moderne et offrir des solutions concrètes aux agriculteurs. Le projet associe chercheurs, agriculteurs et coopératives pour multiplier les semences, tester la variété dans différents terroirs et développer des spécialités régionales à forte valeur ajoutée — comme la bière alpine.
Fin août, le Forum Biodiversité Suisse a publié une étude sur des mesures innovantes pour favoriser la biodiversité dans les grandes cultures. Deux approches testées se sont révélées particulièrement prometteuses :
- Dans le blé d’hiver semé en rangs élargis, l’espace laissé libre entre certaines lignes de semis a offert des habitats de nidification et de nourrissage aux alouettes des champs. Résultat : le succès de reproduction est passé de 22 % à 58 %, la densité d’auxiliaires (carabes, araignées) a augmenté de 46 %, et les dégâts du chrysomèle du blé ont diminué de 56 %, sans perte de rendement significative.
- Dans le maïs enrichi par des bandes de sous-semis de trèfle, la diversité et l’abondance des carabes granivores et phytophages ont augmenté (+88 %), avec des effets positifs au-delà des seules bandes implantées. Cette mesure s’accompagne toutefois d’une légère baisse des rendements (−9 % en moyenne).
Ces résultats montrent que des ajustements ciblés dans les systèmes de culture peuvent améliorer la biodiversité fonctionnelle et renforcer les services écosystémiques tout en maintenant la production agricole.
Le projet européen Seeds4All met en lumière des initiatives semencières remarquables à travers l’Europe. Dans un récent Seed Story, l’équipe a consacré un focus à la Suisse, riche d’un patrimoine agricole de montagne unique et dotée d’un cadre légal plus souple que l’UE : depuis 2017, les « variétés de niche » peuvent y être enregistrées et commercialisées sans procédure lourde, ce qui facilite la remise en culture de variétés anciennes ou locales.
L’article met en avant le projet Grandes Cultures de Montagne, piloté par Agroscope, qui réintroduit trois cultures alpines oubliées (orge perlé, orge brassicole, fève) dans les cantons du Valais et des Grisons. Il raconte comment le Jardin botanique d’Erschmatt, le FiBL et des fermes pionnières comme le Domaine des Dailles travaillent ensemble pour remettre ces variétés dans les champs, les valoriser et renforcer l’autonomie des paysans.
Malgré ce cadre favorable, la diffusion de ces cultures reste freinée par un marché restreint, la rareté des semences et le manque d’infrastructures de transformation adaptées (p. ex. décorticage ou maltage). Seeds4All illustre comment la coopération entre recherche, conservation et production peut relever ces défis et faire vivre la diversité cultivée au cœur des montagnes suisses.
Dans le prolongement de l'événement À la recherche des blés organisé par le Réseau Semences Paysannes (RSP) et qui s’est tenu à Bouchemaine en juin 2023, des témoignages d’acteurs et d’actrices de la recherche participative ont été recueillis.
Ces témoignages sont désormais réunis dans trois vidéos, qui permettent de découvrir le travail mené au sein du RSP en matière de recherche participative depuis près de vingt ans, afin d’inventer de nouvelles façons de produire des connaissances utiles aux praticien·nes, en collaboration avec des équipes de recherche.
Voici les liens vers les vidéos :
- Semences paysannes en collectif (6 min 48 s) — Avec, entre autres, des paysans, ARDEAR AURA, Triticum.
Description: Les différents acteurs soulignent l’importance du lien entre les semences paysannes et les collectifs humains qui les font vivre. - Recherche participative (11 min 31 s) — Avec, entre autres, l’INRAE, D’une Graine aux Autres.
Description: Plusieurs témoignages illustrent la diversité des formes que peut prendre la recherche participative, ainsi que la variété des thématiques auxquelles elle peut s’appliquer. - La sélection paysanne des blés (8 min 54 s) – Avec, entre autres, Isabelle Goldringer (INRAE) et Graines de Noé.
Description: Des paysans et chercheuses racontent leur parcours autour de la sélection paysanne, ses atouts, ses réussites et les défis rencontrés.
Plus d'informations : www.semencespaysannes.org
La European Coordination Let’s Liberate Diversity! (EC-LLD) est un réseau européen fondé en 2005 qui rassemble 22 organisations membres, fédérant environ 170 structures nationales dans plus de 20 pays. Ensemble, ces acteurs – des agriculteurs, des ONG, des collectifs de semenciers et de chercheurs – œuvrent pour préserver, échanger et remettre en culture des variétés paysannes et locales, indispensables à la diversité cultivée et à la résilience alimentaire.
Le réseau représente aujourd’hui environ 15 000 agriculteurs impliqués dans la gestion dynamique de quelque 40 000 variétés. En tout, ce sont plus de 35 000 membres qui participent à ce maillage à travers l’Europe.
Le réseau poursuit trois axes principaux :
- Politique – LLD renforce les capacités des acteurs locaux et coordonne des actions collectives pour influencer les législations européennes sur les semences et la biodiversité cultivée. Un exemple marquant est la campagne Raise Our Forks, qui a mobilisé plus de 130 organisations et 130 000 citoyens pour défendre les droits des agriculteurs et la diversité des semences dans le cadre de la réforme européenne de la commercialisation des semences.
- Conservation ex situ communautaire – Le réseau soutient la création et la gestion de banques de semences locales à travers l’Europe, en formant et accompagnant les initiatives citoyennes.
- Échanges et formations – LLD organise des forums, ateliers et formations qui favorisent le partage d’expériences entre acteurs de terrain, tout en développant des outils pédagogiques accessibles.
Chaque année, le réseau organise le Forum Let’s Liberate Diversity!, un important espace européen de rencontre et de mobilisation pour les acteurs de la biodiversité cultivée. L’édition 2025, qui s’est tenu du 4 au 6 septembre au Luxembourg, a proposé ateliers, conférences et temps d’échange pour renforcer les collaborations et lancer des initiatives communes, comme une enquête mondiale sur les réseaux de semences.
Le projet transfrontalier RE-CEREAL (2016–2019), financé par Interreg Italie–Autriche, a œuvré à la redécouverte et à la conservation de céréales traditionnelles alpines comme le millet, le sarrasin et l’avoine. En réunissant recherche, agriculture et industrie (Dr. Schär, Laimburg Research Centre, universités d’Udine et d’Innsbruck, coopérative Kärntner Saatbau), il a permis d’identifier et d’évaluer des variétés adaptées aux conditions alpines, d’optimiser les pratiques culturales, de développer des méthodes de transformation et de créer de nouveaux produits (dont plusieurs sans gluten).
Finaliste du RegioStars Award 2018, RE-CEREAL illustre une démarche internationale réussie qui associe conservation, valorisation et mise en réseau autour de la diversité des variétés cultivées.
Plus d'informations : www.re-cereal.com